Vous avez décidé d’écrire votre biographie, vous débordez de motivation, mais… une fois devant votre cahier ou votre écran, les mots ne viennent pas. C’est le trou noir. Ne vous inquiétez pas, toute personne qui écrit est confrontée à un moment ou à un autre au syndrome de la page blanche, que nous appelons aussi la leucosélophobie. Je vous avoue que cela m’arrive aussi parfois, surtout lorsque je dois rédiger des articles pour le web. Heureusement, même si ce blocage peut être assez stressant, il existe des solutions pour y faire face. Je vous explique tout dans cet article.
Qu’est-ce que le syndrome de la page blanche ?
Le syndrome de la page blanche désigne la sensation d’être dans l’incapacité d’écrire. Ce blocage peut survenir à n’importe quel moment du processus d’écriture. Parfois, cela peut affecter la confiance en soi, car la personne a le sentiment de ne pas être à la hauteur.
À noter que ce syndrome peut toucher tout le monde, même les écrivains ayant beaucoup d’expérience. Il s’agit donc d’un problème assez ordinaire.
Quelles peuvent être les causes de l’angoisse de la page blanche ?
Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de la peur de la page blanche :
Vous êtes trop exigeant
Vous voulez absolument écrire un texte parfait et original dès le départ. Pourtant, même les plus grands auteurs doivent revoir plusieurs fois leur récit avant d’être satisfaits. De plus, avant d’être édités, leur livre passe généralement entre les mains d’un correcteur qui peaufine leur texte.
Vous avez peur de l’échec
Nous sommes nombreux à manquer de confiance au quotidien, et cela peut être pesant. Si vous êtes dans ce cas, la peur de ne pas réussir prend sûrement le dessus, vous craignez de ne pas être à la hauteur du projet que vous avez en tête. Parfois, s’ajoute l’inquiétude que ce livre reçoive des jugements négatifs. Vous êtes donc excessivement critique envers vous-même.
Vous vous sentez seul face à cette tâche ardue
Vous pouvez ressentir une certaine solitude face aux objectifs que vous vous êtes fixés.Vous êtes face à vos souvenirs, mais vous ne savez pas quoi en faire.
Vous ne savez pas par où commencer
Il est important de prévoir en amont l’organisation de votre récit. Mais vous n’avez pas toujours la possibilité d’obtenir des conseils de professionnels pour vous permettre de démarrer, et surtout, poursuivre ce beau projet. Il se peut que vous ayez du mal à préparer la structure de votre livre, à savoir à qui vous souhaitez l’adresser, à faire le tri dans vos souvenirs, etc.
Vous craignez de ne rien avoir d’intéressant à dire
Vous pensez peut-être que votre vie est trop banale pour être racontée. Rassurez-vous : chaque parcours est unique et mérite de figurer dans un livre. Inutile d’avoir réalisé des exploits pour susciter l’intérêt de vos lecteurs.
Vous angoissez de tout ce qui pourrait ressortir de ce travail d’écriture
Je fais ici référence aux émotions. Car écrire fait parfois ressurgir des ressentis qui ne sont pas très agréables, et que nous avions bien enfouis. Mais dites-vous bien que cela sera finalement bénéfique, car l’écriture permet souvent de digérer des évènements difficiles, et a de nombreux bienfaits thérapeutiques.
Vous êtes préoccupé par le quotidien ou ressentez une fatigue mentale
Parfois, ce n’est tout simplement pas le bon moment pour écrire, car des évènements viennent parasiter cette envie de faire votre biographie.
Pour lutter contre le syndrome de la page blanche, chacun a ses méthodes, car ce qui fonctionne pour l’un n’aura pas toujours les résultats escomptés pour l’autre. Malgré tout, certaines techniques connues peuvent vous aider à reprendre confiance pour que l’écriture redevienne un plaisir.
Comment vaincre le syndrome de la page blanche ?
En essayant d’appliquer les méthodes qui suivent, vous parviendrez certainement à apaiser cette angoisse de la page blanche :
Privilégiez le calme
Essayez d’éviter au maximum les distractions (notifications du portable, télévision allumée dans la pièce où vous écrivez, etc.), et le bruit. Tenter d’écrire dans la même pièce que vos enfants qui jouent aux Indiens en se courant après ne vous facilitera certainement pas la tâche.
Il est important que vous parveniez à vous dégager un moment rien qu’à vous, et surtout à écrire de façon régulière.
Fixez-vous des objectifs réalisables
Si vous vous mettez une pression monstrueuse en prévoyant d’écrire 50 pages par jour pour terminer ce livre au plus vite, le syndrome de la page blanche risque d’apparaître rapidement. Il vaut mieux avancer pas à pas avec de petits objectifs qui soient accessibles. Cela vous permettra d’éviter l’anxiété de performance par la même occasion.
Écrivez tout ce qui vous vient à l’esprit
Notez ce qui vous passe par la tête, sans réfléchir. Vous pourrez voir si les mots écrits à la volée peuvent être structurés et vous inspirer pour la suite. L’objectif n’est pas d’avoir un écrit parfait dès le début, mais simplement de démarrer, d’avoir un premier jet. Cela vous donnera confiance pour continuer, vous serez heureux d’avoir réussi à écrire ces quelques lignes, c’est ce qui est important.
Et si vous avez du mal à écrire un chapitre, n’hésitez pas à rédiger le suivant, par exemple. Vous structurerez le tout par la suite. Mais au moins, cela vous évitera de rester dans une situation de blocage.
Aidez-vous d’un plan
Une fois que vous avez écrit tout ce qui vous vient en tête, sans vous soucier de la structure ; ou alors, si cela ne vous enchante justement pas d’écrire dans le désordre, élaborez un plan. Il sera le fil conducteur de votre récit. Réfléchissez aux objectifs de ce livre (ce que vous souhaitez transmettre à travers lui), ses destinataires, les thèmes et faits importants à aborder.
Fouillez dans vos documents personnels
Parfois, il suffit de parcourir un album photos, des objets que vous avez chez vous, des lettres, des journaux intimes, etc.
Ce sont de véritables trésors qui vous aideront à retrouver l’inspiration et à contrer ce syndrome de la page blanche.
Inspirez-vous de lectures
Pour vous aider à structurer votre texte et favoriser votre imagination, vous pouvez lire des biographies qui ont été éditées. Vous verrez ainsi comment les auteurs ont procédé pour rendre leur livre attachant et agréable à lire.
Faites la part belle aux pauses
Rien ne sert de s’acharner à trouver les mots. Écrire doit rester un plaisir, cela ne doit pas être une corvée. Mieux vaut s’aérer, faire une activité qui vous nourrit et vous détend. L’objectif est de parvenir à lâcher-prise. Cet apaisement du mental ne peut que vous aider à mieux vous concentrer par la suite. Souvent, c’est lorsque nous faisons autre chose que les idées viennent. Au contraire, si vous restez coincé devant votre ordinateur, cela accentuera votre sentiment de blocage.
Pour ma part, j’ai la chance de vivre au milieu de la nature. Quand je sens que les mots me font faux bond, je n’insiste pas, je sors faire une petite balade en forêt en me concentrant sur le paysage et les sons autour de moi. Cela fonctionne très bien pour moi, car je sens que mon mental se relâche, et les idées font surface. Mais comme elles repartent parfois aussi vite qu’elles me sont venues à l’esprit, je les note rapidement dans mon portable pour être sûre de repartir du bon pied une fois rentrée à la maison.
Et comme le dit si bien le proverbe, « La nuit porte conseil », je me rends compte que les solutions à mes blocages me viennent souvent en dormant. C’est un peu magique, je trouve, car au petit matin, je peux me remettre à écrire facilement alors que la veille je n’avais pas pu sortir le moindre mot. Vous l’avez peut-être constaté vous aussi.
Misez sur les jeux d’écriture
Pour stimuler votre imagination, n’hésitez pas à vous tourner vers des techniques d’écriture créative.
Pour lutter contre l’angoisse de la page blanche, vous pouvez essayer l’écriture non linéaire : celle-ci consiste à écrire sans aller de gauche à droite et sans suivre de ligne. Vous écrivez librement ou en suivant une forme.
Par exemple, pour favoriser la détente et le lâcher-prise par rapport à ce que vous écrivez, vous avez la possibilité d’opter pour l’écriture en spirale : il vous suffit de démarrer votre texte au centre d’une feuille blanche et d’écrire en tournant doucement la page et en élargissant graduellement le cercle de façon à former une spirale. Pour vous aider, vous pouvez coller un mot-clé qui puisse déclencher ce travail d’écriture (par exemple, enfance). Écrivez autour de ce déclencheur.
Je vous recommande un très bon livre sur le sujet, vous le trouverez dans les sources détaillées à la fin de cet article.
Demandez à un biographe professionnel de vous accompagner
Il n’est pas toujours facile de s’engager dans un projet d’écriture de biographie en solo. Il faut garder la motivation, avoir du temps pour ce travail d’écriture, savoir structurer les textes. Tout au long de l’écriture de ce livre, vous rencontrez parfois des soucis qui vous empêchent d’avancer. Ou tout simplement, vous n’êtes pas satisfait de ce que vous écrivez ou le syndrome de la page blanche est un peu trop présent. De nombreuses raisons peuvent vous amener à demander de l’aide. Il vous suffit de trouver un professionnel qui corresponde à vos attentes.
Si tel est votre cas, je peux vous accompagner de A à Z pour que votre livre vous corresponde pleinement. Je me charge de tout le travail d’écriture ainsi que des relations avec l’imprimeur pour vous faire gagner du temps. Il vous suffit de me raconter votre histoire lors d’entretiens à votre domicile ou en visio, je m’occupe du reste.
Vous souhaitez me parler de votre projet lors d’un entretien gratuit et sans engagement ? N’hésitez pas à me contacter.
Sources : Le nouveau journal créatif, à la rencontre de soi par l’écriture, le dessin et le collage, Anne-Marie Jobin.